Workshop d'une semaine mené en collaboration avec Carin Klonowski à l'ESAA d'Avignon, sur une invitation de Mr Morgan Labar
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Performance
Première occurence de Key to the Abyss, performance techno-vocodée avec Carin Klonowski
Les corps à core sont de ceux qui usent de sonorités électroniques répétitives, de
rythmes musicaux intenses, de basses et de sons synthétiques pour s’affirmer et exprimer ce
qui ne leur est pas permis au quotidien. Ces oiseaux de nuit s’éveillent à mesure que le jour – et
les oppressions qui y sont liées – s’éloignent. Au sein de la vie nocturne queer** se créent des interstices spatio-temporels à revers de l’horloge capitaliste, des bulles utopiques, des bulles où
les identités et les performances de genre se font et se défont. Ces espaces queer constituent
un milieu fertile pour l’expérimentation de soi, libérée des carcans sociétaux hétérocentrés, et
traduisent une volonté subversive à l’encontre des normes hétérosexuelles du modèle binaire,
patriarcal et capitaliste. En leur sein, l’heure est à la déviation, la réappropriation et la queerisation des normes sociales. À l’instar de ces musiques sur-mesure issues de machines qui n’interdisent aucune limite à la créativité, les corps sont conviés à l’expérimentation perpétuelle.
Comme si l’obscurité, l’humidité et l’intensité sonore dans lesquelles les corps se meuvent
autorisaient enfin leur accomplissement. Le fantasme d’un affranchissement de tout contrôle
politique du corps y plane ainsi que celui d’une construction de soi, détachée de toute pression
normative.
Dans la poursuite d’un idéal d’hétérotopie*** queer, la soirée de performances Des
corps a core, curatée par Capucine Buri, rassemble des propositions examinant les potentialités
permises par ces interstices. De par leur marginalité par rapport à l’espace public institutionnalisé et normatif, Ces contextes offrent, en effet, à des sensibilités et des subjectivités inédites,
la possibilité d’apparaître. Les artistes invité·e·s dans le cadre de cette programmation de performances, travaillent à l’intersection du queer, de la vie nocturne et festive et des musiques
électroniques. Une déambulation à travers les différents espaces du centre d’art contemporain
La Traverse permettra de découvrir autant de composantes et de visions que le spectre infini
des identités, performativités de genres et pratiques queer admet.
* core : Sous-entendu la musique et les soirées techno-core
** queer : (anglicisme) Personne dont l’identité de genre, l’expression de genre, les caractéristiques
sexuées ou la sexualité ne correspond pas aux modèles dominants, traditionnels et normatifs.
*** hétérotopie : Espace concret qui héberge l’imaginaire (ex. une cabane d’enfant, un théâtre, ou, en
l’occurrence, une soirée techno queer). L’hétérotopie est un concept imaginé par Michel Foucault lors de
sa conférence Des espaces autres (1967).
Projet video
Réalisation en cours
WIP
Le territoire de la rencontre est vaste et ses frontières sont incertaines. L'animal comme l'humain y sont en terres étrangères : chaque aventure sur cette terre se fait les yeux fermés et le rencontré se doit d'apprendre, comme il peut, les moeurs du rencontrant. L'animal, que l'humain appelle muait, communique avec l'ensemble de son corps. Posture du dos, plissement du nez, tressaillement des oreilles, fouaillement de la queue, relâchement de la machoîre constituent pour la bête tout un langage sensoriel riche en nuances. L'humain, quant à lui bien de trop loquace, doit définir cette nouvelle relation avec ses mots.
Si je dis "j'aime mon cheval" j'ai besoin que celui-ci me retourne cet amour. Je veux le voir, le penser et le fantasmer; j'ai besoin de projeter tous mon champ lexical émotionnel sur le champ gestuel et biomécanique du cheval. Je vole les mots du corps du cheval pour les faire miens, mais j'ai en même temps besoin d'exprimer mes propres idées, en mettant mes mots sur les siens, pour pouvoir le comprendre et le rencontrer.
Ce projet est un film qui a bénéficié de l'Aide à la Création de la Métropole de Rennes. Dans celui-ci, je tente de cerner la construction languagière, verbale et corporelle, qui s'échaffaude lors de ma rencontre avec Gaïs, une jument percheronne. Il est en cours de tournage.
Le film est tourné au Ty Haras, à Noyal sur Chatillon (35)
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Installation video
Vlog vidéo tourné en réalité virtuelle, VRChat, plâtre, résine époxy, tente
WIP
Monster Summer Camp est une installation vidéo qui explore à travers un vlog fictif le rapport ambigü entre un.e individu.e et le monde du travail. Une monster girl se retrouve à camper dans la forêt tandis qu'elle est embauchée pour un job d'été non-spécifié. Elle y raconte ses émotions et l'impact que ce travail à sur elle tout au long de l'été, oscillant entre un récit de VTubeuse, une lettre vidéo adressée à une tierce personne, et une expérience sentimentale et esthétique. Le contexte et le récit de la pièce sont tissés à partir d'histoires personnelles et de témoignages récoltés.
Projet en cours
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Performance
30 Minutes, casque de réalité virtuelle, VR Chat, 2022
Seconde version de la performance intitulée "L'Autre Monstre"
Comment survivre dans un monde où les conventions sociales volent en éclat ? Dans l'univers en réalité virtuelle VR Chat, dans lequel les joueurs et les joueuses interagissent ensemble sans que leurs comportements n'aient de réelles répercussions, il faut être capable de se protéger. J'endosse ainsi une identité qui me servira d'avatar mais également de bouclier. Il faut que celle-ci soit suffisamment puissante pour permettre ma survie dans ce monde hostile. Cette performance expérimentale de quinze minutes pose la question de la survie de l'identité, aussi bien humaine - la mienne, sur scène, dans la vulnérabilité et l'exposition au regard des autres que met en œuvre l'utilisation d'un casque de réalité virtuelle en public - que celle, monstrueuse, que j'adopte : celle de Godzilla, figure mythologique et populaire qui traverse le temps et les médias.
"Monster
You get in my way? I'ma feed you to the monster (Yeah)
I'm normal during the day, but at night turn to a monster (Yeah)"
Eminem, Godzilla, 2021
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